On pense connaître l’essentiel sur le chemin de fer de Petite Ceinture de Paris, voie ferrée faisant le tour de la capitale en traversant un certain nombre de tunnels. Et pourtant, ceux de la rive gauche sont doublés de galeries souterraines méconnues, créées lors des travaux pour des raisons de consolidation. Sans avoir à vous munir du moindre casque ni d’une lampe, impedimenta pourtant essentiels à ce type d’expédition, c’est à leur découverte que je vous invite en toute sécurité. Amis lecteurs suivez-moi, et nous pousserons également nos pas dans les sous-sols de la gare des Gobelins…
« Le trajet du chemin de fer de Ceinture ne présente aucun agrément pour le touriste et n’est guère recommandable qu’en cas de nécessité, la vue étant généralement gênée par les remblais et les tunnels » (extrait du Guide bleu illustré consacré à « Paris en 8 jours » ; Hachette – 1930).
Et pourtant, et pourtant, certains préfèrent être plutôt « taupes qu’hirondelles 1 ! », ce qui demeurera toujours une source d’incompréhension entre cataphiles et surfaciens.
Mais aujourd’hui… « De fait, la petite ceinture est aussi perçue comme un lieu de transgression. Un endroit parallèle, mystérieux, interdit 2. » Si l’on observe une carte de la Petite Ceinture, on peut y remarquer que la voie traverse un certain nombre de tunnels. Les deux plus grands sont le tunnel de Belleville (1 124 m) puis celui de Charonne (1 018 m), qui se trouvent au niveau d’anciennes exploitations de gypse (donc rive droite de la capitale). Les suivants sont, dans l’ordre décroissant, les tunnels de Montrouge (ou Montsouris, qui fait 904 m), de Vaugirard (aussi dit des fourrages militaires ; 331 m) et enfin d’Ivry (202 m à l’origine) ; ils côtoient voire tutoient les anciennes carrières de calcaire de Paris sur la rive gauche. C’est à ceux-ci que nous allons nous intéresser.
Si la totalité de la boucle de la PC a été livrée au public le 24 février 1867, cela ne fut pas sans quelques difficultés