Une fois n’est pas coutume, nous allons vous présenter une ligne de chemin de fer qui, en fait, n’a jamais existé… ! Voilà qui n’est pas banal, mais alors, dans ce cas, qu’en dire ? ! Il semblerait pourtant que, du fait justement qu’elle n’a jamais existé, il y ait étonnamment beaucoup de choses à en dire !
Une voie ferrée qui ne le fut jamais, une ligne inachevée qui devait relier Le Puyen- Velay à Nieigles- Prades (selon l’appellation officielle de l’époque) et qui dépendait du « prestigieux » PLM (Paris-Lyon-Méditerranée). Sa longueur aurait été de 93 km environ, ou plus précisément de 89,900 km depuis Brives-Charensac. Trouvons « quelques arguments » pour vous présenter celle qui est plus connue aujourd’hui sous le nom de « Transcévenole » ou parfois même « ligne Laurent Eynac », du nom d’un grand homme politique, qui fut ministre, du Monastier-sur-Gazeille (voir encadré page 25).
Une ligne qui fut abandonnée, puis déclassée alors que tout était terminé ou presque sur la section Le Puy – Le Monastier- sur-Gazeille, où il ne restait plus qu’à poser rails et traverses en attente en gare de Brives-Charensac, le ballast lui-même étant en place. Des travaux échelonnés sur plus de 30 ans, un travail mené à la sueur du front des ouvriers et avec des outils parfois rudimentaires à l’époque considérée. La Transcévenole est associée à Paul Séjourné (1851-1939, « le Monsieur Gustave Eiffel des ponts de pierre » ) , ingénieur en chef au PLM, le père et le concepteur de la ligne pour son tracé et ses ouvrages d’art avec en point de mire l’emblématique et remarquable viaduc de la Recoumène (ci-dessous). Attention toutefois à ne pas confondre « La Transcévenole » avec la ligne des Cévennes reliant Clermont-Ferrand à Nîmes, toujours en service et empruntée quant à elle par le train « Le Cévenol » remontant le haut Allier via Chapeauroux, La Bastide-Saint- Laurent et, au-delà, Villefort, Génolhac…