On fête le millénaire de son église abbatiale. Bien avant le tourisme de masse, le Mont attirait déjà de nombreux visiteurs. Après la construction d’une digue, le chemin de fer apparaît comme le moyen le plus efficace pour desservir le site.
C’est un anniversaire assez particulier que l’on célèbre en cette année 2023. Il y a un millénaire maintenant qu’ont été commencés les travaux de la première abbatiale du Mont-Saint-Michel. Il y aura donc du monde sur le rocher tandis qu’une exposition, La demeure de l’Archange, organisée par les musées nationaux, célèbre cet événement. Après les travaux réalisés pour réduire l’ensablement, la digue qui traversait la baie a laissé la place à une passerelle qui permet la circulation de l’eau tout autour du Mont. Désormais, tous les visiteurs empruntent de drôles de bus réversibles pour se rendre sur le rocher depuis les parkings. Mais il n’en a pas toujours été ainsi.
Durant de nombreuses années, le train est arrivé directement au pied du village fortifié de l’autre côté de la baie. Au XIXe siècle où le tourisme de masse était inexistant, le train est apparu comme la solution la plus efficace pour desservir le site. De tout temps, le Mont- Saint-Michel a attiré les visiteurs, et pas uniquement pour son incomparable beauté. C’est avant tout un lieu de pèlerinage où transite une population nombreuse venue découvrir l’abbaye qui, dans la tradition chrétienne, a été érigée sur la demande de l’Archange. Le site s’est imposé au fil des siècles comme emblématique des grandes heures de notre histoire et la visite des personnalités est devenue un passage obligé.
La ligne de Pontorson au Mont-Saint-Michel est une ancienne ligne de chemin de fer française longue de dix kilomètres, située dans le département de la Manche (Normandie). À vocation touristique, elle est exploitée par deux compagnies successives entre 1901 et 1938.
Dans le cadre de restauration du caractère maritime de l’île du Mont-Saint-Michel, la possibilité d’une liaison ferroviaire est remise en avant. Cependant, dans un rapport, le Conseil général des ponts et chaussées détaille les options possibles, en omettant la liaison ferroviaire établie entre 1901 et 1938. C’est finalement un système de navettes routières qui est mis en place.