La correspondance d’un officier du génie, polytechnicien natif de Carcassonne, 180 lettres adressées à ses parents, permet de constater les progrès dans les communications, courrier postal et voyages, depuis 1839 où il rejoint Paris en diligence, jusqu’à Port-Vendres où il est affecté de 1857 à 1859. Soucieux de rendre visite à ses parents, cet officier invoque des liaisons géographiques inachevées et de longues durées de parcours pour accomplir ce devoir filial. Ainsi, le 19 septembre 1858, de Port-Vendres : « Je n’ai que le dimanche de libre, et partant d’ici le samedi soir à 7 h pour Perpignan je puis être de retour le lundi dans la matinée. » Si les horaires des trains s’arrangent bien, « il n’en est pas de même pour aller jusqu’à Carcassonne, il me faudrait perdre toute la journée de samedi et celle de lundi pour aller passer le dimanche avec vous. Je regrette bien que le chemin de fer ne soit pas fait jusqu’à Port-Vendres. »
L’historien Rémy Cazals, spécialiste des biographies de personnages méconnus, introduit ce témoignage précieux sur l’évolution matérielle des conditions de vie, dont l’intérêt a justifié le soutien de la Fondation de la Poste.
Ouvrage présenté par Rémy Cazals.
Éditions Ampelos, 2021, 208 p.
En vente à la boutique de La Vie du Rail au 29 rue de Clichy et sur le site de la boutique de La Vie du Rail.
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