Après sa destruction durant la guerre, la gare d’Amiens est reconstruite une troisième fois par l’architecte Auguste Perret. Intégrée dans un quartier rénové, elle comporte déjà tous les aspects des gares et aérogares modernes.
Au cours du printemps 1940, la Somme dont le fleuve constituait une barrière naturelle susceptible de ralentir l’ennemi pendant la Seconde Guerre mondiale est un enjeu stratégique. Les premiers bombardements allemands commencent sur le département dès le 10 mai. Une semaine plus tard, le 18, Amiens et ses environs (notamment la gare de Longueau) reçoivent les premières bombes. Mais c’est véritablement le 19 que le centre d’Amiens est sérieusement touché. Si la cathédrale est heureusement épargnée, la gare et ses environs sont totalement détruits. On dénombrera plus d’une centaine de tués, essentiellement des civils. mins de fer du Nord, était la seconde gare terminus de la ville d’Amiens. Elle aura eu une existence éphémère, édifiée pour remplacer la première gare de 1846, détruite elle aussi… par un bombardement en 1918. Elle avait repris à l’identique les plans de la gare d’origine, de forme assez classique avec verrière et façade en pierre de taille. Une fois l’armistice signé, la France vaincue veut croire que la guerre ne la concerne plus. C’est du moins l’attitude du gouvernement de Vichy qui dès lors cherche à se rapprocher de l’Allemagne, probable vainqueur. Il est donc temps, puisque la paix est revenue, d’engager les reconstructions des dommages de guerre. C’est oublier bien vite que la France occupée ne dispose plus de ses moyens industriels et financiers d’avant le conflit. Une bonne partie des matériaux part pour l’Allemagne qui les paie grâce aux frais d’occupation que nous réglons la somme astronomique de 400 millions de francs… par jour, ce qui représente 151 millions d’euros d’aujourd’hui, 1 milliard