Il fut l’une des formes du voyage d’agrément, a participé à la promotion du rail et est à l’origine du tourisme ferroviaire. C’est le 13 juin 1847 que le premier train dit de « plaisir » a circulé, ralliant Le Havre depuis Paris. Trois ans après, le Journal des chemins de fer évoque ce nouveau produit prometteur à plusieurs reprises dans ses colonnes. Extraits.
3 juillet 1850, « le secret du grand nombre »
L’année dernière, les Compagnies du Nord et de Boulogne essayèrent d’organiser des trains de plaisir de Paris à Londres, au prix réduit de 75 fr. par voyageur, aller et retour. En dépit du bas prix, les tou- ristes ne répondirent pas à l’appel. Depuis lors, la Compagnie du Nord et la direction du chemin de Lyon ont organisé pour le dimanche des trains de plaisir à destination
Construite de 1843 à 1847 et destinée à relier Paris à Rouen puis au port du Havre, cete ligne d’une longueur de 228 kilomètres assure un important trafic inter-régional de voyageurs, mais également un fort trafic de marchandises, reliant le port du Havre, second port maritime français, à l’agglomération parisienne. Elle voit circuler les trains du Transilien Paris Saint-Lazare et ceux du TER Normandie. Sa saturation progressive, malgré la qualité de ses aménagements, a provoqué l’émergence de plusieurs projets, comme la ligne nouvelle Paris – Normandie, annulé avant d’être réactivé depuis, puis la liaison rapide Normandie – Val de Seine, permettant une importante augmentation de capacité et une accélération des relations. Électrifiée en 1967, la ligne est à double voie sur la plus grande partie du parcours, avec plusieurs tronçons à trois ou quatre voies.
Le 13 juin 1847, le premier train dit « de plaisir », trois fois plus rapide que la malle-poste, arrive au Havre après un trajet de 6 heures. Les parisiens profitent de la mer le dimanche avec un départ le samedi soir, deux voyages de nuit et un retour à Paris à l’aube le lundi.