Peu de villes en France peuvent se vanter d’avoir possédé une douzaine de gares voyageurs. C’est pourtant le cas de Nantes où elles sont le reflet d’une impressionnante histoire ferroviaire.
Si les voyageurs arrivent aujourd’hui à Nantes dans une seule gare, il n’en a pas été toujours ainsi. Le réseau ferré, on le sait, s’est constitué sur fond de rivalités entre les compagnies, en particulier dans l’ouest de la France. Le PO, comme la Compagnie de l’Ouest, rachetée en 1908 par l’État*, sont restés longtemps au coude à coude (*par commodité, il sera question ici des chemins de fer de l’État et de Nantes-État, même pour l’époque de l’Ouest, sauf cas contraire). C’est en 1851 que le rail arrive à Nantes avec l’ouverture de la ligne Angers – Nantes par le PO. En réalité, la ville attend son chemin de fer depuis 1837, et même 1833 si l’on considère l’ordonnance royale qui autorise l’étude d’une ligne de Paris à l’Océan. Pour la ville, il s’agit d’accompagner efficacement le développement de ses activités économiques. Mais peut-être aussi de faire face à la concu rence des autres ports de Rouen et du Havre déjà reliés au rail. La position de la chambre de commerce de Nantes (en accord avec le conseil municipal) est un peu ambiguë. D’un côté, elle souhaite utiliser le rail à son profit pour maintenir sa position face aux autres ports, de l’autre, elle redoute de faire entrer le loup dans la bergerie et de s’apercevoir un peu tard de son erreur. Aussi, elle s’oppose au contournement du centre-ville par la périphérie (proposé par la compagnie de chemins de fer), qui aurait débouché sur une simple desserte en cul-de-sac du cœur de ville.
L’autre crainte est d’être supplantée par Saint-Nazaire dans le cas d’une extension du chemin de fer vers la mer. Toutes ces hésitations et contradictions s’achèvent avec le choix en 1848 d’un terrain dans la prairie de Mauves pour y établir une gare. En 1851, ce bâtiment est celui de la compagnie de Nantes à Tours, mais plus pour très longtemps. Le PO absorbe bientôt ce petit réseau et peut enfin assurer des liaisons directes avec la capitale. Un voyage qui prend tout de même entre 9 et 10 heures, mais autrement plus rapide que ceux autrefois réalisés en diligences. Même la malle-poste, sorte de TGV avant l’heure qui brûle les étapes, ne met pas moins de 36 heures. Cette gare devenue Nantes-Orléans, est toujours celle au service des Nantais d’aujourd’hui. Étonnamment, après avoir connu la concurrence de beaucoup d’autres, elle est désormais LA seule gare de Nantes, même si des arrêts TER subsistent encore. Mais l’histoire ne s’arrête bien sûr pas là. Toujours inquiète de se voir supplantée, Nantes souhaite d’abord être le terminus de la ligne. C’est seulement dans un second temps qu’elle se résout à voir le chemin de
La gare de Nantes (ex-gare de Nantes-Orléans), est la principale gare ferroviaire de voyageurs de l’agglomération nantaise, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.
La gare actuelle, datant du milieu du XXe siècle, remplace l’ancienne gare de Nantes-Orléans, de la compagnie du Paris-Orléans, par opposition à la gare de l’État, terminus nantais du réseau de l’État.
La gare de Nantes figure au top 10 des gares de France les mieux notées lors des dernières enquêtes de satisfaction client réalisées par SNCF Gares & Connexions.
En 2022, son parvis sud sera aménagé pour optimiser la connexion entre la gare et le futur bâtiment abritant la gare routière, un emplacement de dépose-minute et des places de stationnement pour voitures et vélos.
Le souterrain reliant les accès sud et nord va être être rénové. Un nouveau restaurant s’installera dans la mezzanine.