Rebonds sur le livre d’un certain ferrovilogue… nommé Jean Castex
La nomination de Jean Castex à la tête du gouvernement le 3 juillet a constitué une surprise certaine. Cet énarque de 55 ans était resté dans l’ombre des cabinets et de la haute administration, élu resté attaché aussi à sa mairie de Prades, ville de 6 000 habitants où il avait trouvé épouse. Seconde surprise, ce serait un passionné de trains, auteur d’une monographie de la ligne Perpignan – Villefranche. La Vie du Rail du 17 juillet en fera sa couverture, et son ami d’enfance l’avocat Philippe Netto, interviewé, nous y apprend que ce passionné du rail est un abonné de toujours à La Vie du Rail…
La lecture du livre révèle à vrai dire un ferrovilogue plutôt qu’un ferroviphile que distinguerait un vigoureux plaidoyer final en faveur de sa ligne du Conflent et du Train Jaune. Ce n’est pas le cas. Le livre s’attache surtout à résoudre pourquoi il aura fallu plus de 13 ans, de 1863 à 1877, pour construire les 41 km séparant Perpignan de Prades, le reste tenant plutôt du remplissage. Fin 2018 paraît le tome VII de la collection Les Carnets du Train Jaune dirigée par Françoise Dèmelin et Pierre Cazenove, publiée par la maison d’édition Talaia basée à Canet-en-Roussillon1. Vendu 17 euros, l’ouvrage de 104 pages La Ligne de chemin de fer de Perpignan à Villefranche, prélude de la ligne de Cerdagne, est signé par Jean Castex, « maire de Prades depuis 2008, président de la communauté de communes Conflent Canigou et conseiller départemental du canton des Pyrénées catalanes. » La page de dos nous rappelle aussi que si ce magistrat de la Cour des comptes a exercé d’importantes responsabilités dans la haute fonction publique, c’est aussi un « passionné d’histoire ».
Le 9 janvier 2019 puis le samedi 13, Jean Castex promeut son livre, enchaînant conférences et signatures en librairie à Perpignan puis à Prades. Un communiqué de presse annonce « l’histoire singulière de la ligne de chemin de fer de Perpignan à Villefranche racontée par Jean Castex », une « aventure industrielle et humaine » ainsi résumée :