Durant 65 ans, la gare de Courcelles-Ceinture a été au cœur des circulations de la Petite Ceinture. Véritable centre névralgique, elle a aujourd’hui totalement disparu, rasée pour laisser la place à un ensemble immobilier.
Aujourd’hui, la mode est aux stations fantômes du métro, fermées depuis 1939, que des chroniqueurs en mal d’inspiration redécouvrent régulièrement. Ils sont moins nombreux à s’intéresser aux anciennes gares de la Petite Ceinture, quand elles n’ont pas été transformées en lieux culturels. Et c’est pire encore quand le bâtiment voyageurs a disparu pour laisser la place à une barre d’immeuble ou une tour sans âme.
Sur la Ceinture, c’est près d’une gare sur deux qui a fini sous la pioche des démolisseurs depuis la fermeture du service voyageurs en 1934. La mémoire disparaît à mesure que de nouveaux aménagements sont réalisés sur les emprises ferroviaires. D’année en année, il y a de moins en moins de vieux Parisiens pour témoigner de ce temps disparu, alors que trop peu de documents sont conservés pour nous raconter cette histoire du transport parisien. Au coeur de la Petite Ceinture, le rôle de Courcelles-Ceinture n’est connu que des amateurs qui ont eu la curiosité de se plonger dans les ouvrages consacrés au sujet. Les milliers de personnes qui logent dans les habitations construites sur ses emprises ignorent pour la plupart le passé ferroviaire du lieu.